La valeur des avoirs de Satoshi recule fortement après la correction du Bitcoin
La valeur des Bitcoins attribués au créateur pseudonyme du protocole Bitcoin, connu sous le nom de Satoshi Nakamoto, a chuté de plusieurs dizaines de milliards de dollars après la correction du marché observée à l’automne 2025. Les estimations basées sur l’analyse du « Patoshi pattern » situent le nombre de pièces liées à ce pseudonyme autour de 1,1 million de BTC. À la suite du recul du cours, la valorisation de cet ensemble d’actifs a diminué d’environ 40–45 milliards de dollars.

Qu’est-ce que le « Patoshi pattern » et comment sont identifiées ces adresses ?
Le « Patoshi pattern » est une méthode d’analyse on-chain développée pour repérer des motifs de minage homogènes présents dans les blocs les plus anciens de la chaîne Bitcoin. Introduit par le chercheur Sergio Lerner, ce modèle met en évidence des tailles et des intervalles d’extraction réguliers susceptibles d’indiquer qu’un seul mineur, ou un groupe cohérent, contrôlait une grande part du minage initial.
En se basant sur ce modèle, des dizaines de milliers d’adresses historiques ont été regroupées et sont généralement considérées comme liées à Satoshi. Ces adresses sont restées inactives depuis plus d’une décennie, phénomène qui alimente spéculation et débats sur la propriété et l’accessibilité de ces fonds.
Chiffres clés : de l’ATH de 2025 à la correction
En octobre 2025, le Bitcoin a atteint un sommet historique supérieur à 120 000 dollars, propulsé par des flux institutionnels, des produits financiers adossés au BTC et un sentiment haussier généralisé. À ce pic, la valeur des 1,1 million de BTC attribués à Satoshi était estimée à plus de 130 milliards de dollars.
Quelques semaines plus tard, une correction de plus de 30 % a ramené le cours à des niveaux proches de 87 000–90 000 dollars. Cette oscillation a entraîné une perte de valorisation estimée à environ 40–45 milliards, faisant passer la fortune théorique associée à ces adresses d’une position parmi les toutes premières du classement mondial à une place nettement plus basse.
Pourquoi ces actifs suscitent-ils autant d’attention ?
- Visibilité : la blockchain étant publique, les soldes des adresses sont visibles et faciles à suivre.
- Historicité : ces adresses remontent aux premiers blocs minés, ce qui leur confère une aura historique et symbolique.
- Impact potentiel : si une partie importante de ces fonds venait à être déplacée, cela pourrait affecter la liquidité et le prix du marché.
Pourquoi Satoshi n’apparaît pas dans les classements officiels de richesse
Malgré l’ampleur théorique de ces actifs, des classements comme ceux de magazines économiques n’incluent pas Satoshi Nakamoto. Les raisons évoquées sont principalement techniques et juridiques :
- Absence de vérification : il n’existe aucune preuve formelle que les adresses identifiées appartiennent bien à une personne vivante ou identifiable.
- Pseudonymat : la nature anonyme ou pseudonyme du détenteur empêche une confirmation de propriété et d’accès légal.
- Impossibilité d’évaluer la disponibilité réelle : des clés privées manquantes, perdues ou rendues inaccessibles changeraient la valorisation réelle.
Contexte de marché en 2025 : facteurs amplificateurs de la volatilité
La correction de fin 2025 s’inscrit dans un environnement de marché marqué par plusieurs forces convergentes :
- Flux institutionnels : après plusieurs années d’introduction de produits financiers (ETF spot et dérivés structurés), les afflux massifs ont accentué les mouvements cycliques.
- Politique monétaire : les ajustements des taux d’intérêt par les banques centrales et les décisions macroéconomiques influencent le coût du capital et l’appétit pour les actifs à risque.
- Régulation renforcée : en 2025, de nombreux régulateurs ont accéléré la clarification des règles applicables aux crypto-actifs, créant des épisodes de nervosité et de repositionnement.
- Géopolitique et liquidité : tensions internationales et rotations entre actifs sûrs et actifs risqués ont parfois provoqué des sorties massives sur les marchés numériques.
Ces éléments, combinés à une participation toujours croissante des investisseurs individuels et des algorithmes de trading haute fréquence, ont contribué aux mouvements rapides des prix observés au cours de l’année.
Risques technologiques : la question de l’informatique quantique
Un autre angle de débat porte sur l’évolution technologique, notamment l’avènement potentiel d’ordinateurs quantiques suffisamment puissants pour menacer certaines primitives cryptographiques actuelles. Plusieurs scénarios sont évoqués dans la communauté :
- Réponse protocolaire : mise à jour ou hard fork du protocole Bitcoin pour migrer vers des schémas résistants aux attaques quantiques.
- Gel ou protection des fonds : propositions occasionnelles pour isoler ou protéger des adresses particulièrement sensibles, bien que ces idées soulèvent des questions techniques et de gouvernance.
- Exposition accrue : si une attaque à grande échelle devenait plausible, les détenteurs de clés historiques pourraient préférer se manifester ou transférer des fonds pour minimiser le risque.
Pour l’heure, la menace quantique reste théorique mais a suffi à lancer des discussions sur la préparation du réseau et des acteurs majeurs.
Scénarios plausibles pour les avoirs de Satoshi
Plusieurs trajectoires restent envisageables quant au devenir de ces pièces et à leur effet sur le marché :
- Immobilisation continue : les fonds restent dormants, continuant d’exercer un effet psychologique sans impact direct sur la liquidité.
- Déplacement occasionnel : de petites transactions isolées susciteraient une attention extrême et une volatilité locale.
- Perte ou inaccessibilité : si une part significative des clés privées était réellement perdue, la valeur effective serait moindre que la capitalisation apparente.
- Révélation de l’identité : si le ou les détenteurs se manifestaient, cela soulèverait des questions légales, fiscales et de marché importantes.
Quelle incidence sur le prix du Bitcoin ?
En termes d’impact sur les prix, plusieurs éléments sont à considérer :
- Psychologie du marché : la simple possibilité que ces fonds soient vendus peut peser sur le sentiment et augmenter les primes de risque.
- Liquidité : la vente effective d’un volume significatif dans un marché peu profond provoquerait de forts mouvements de prix.
- Confiance : la stabilité à long terme de Bitcoin repose autant sur l’adoption et l’utilité que sur la distribution réelle des réserves.
Dans l’hypothèse d’une nouvelle poussée haussière majeure — certains analystes évoquent des objectifs à plusieurs centaines de milliers de dollars par BTC dans un scénario de masse — la valorisation théorique des avoirs historiques pourrait redevenir prépondérante dans les perceptions publiques.
Conclusion : un symbole plus qu’une richesse accessible
Les adresses attribuées à Satoshi Nakamoto restent un symbole puissant de l’origine et de la résilience de Bitcoin. Leur valeur théorique fluctue avec le marché, mais leur immobilité prolongée complexifie toute évaluation pratique de cette « fortune ». En 2025, le débat combine facteurs financiers, technologiques et juridiques : de la dynamique des flux institutionnels à la préparation face aux risques quantiques, en passant par la question persistante de la vérifiabilité d’une propriété anonyme.
Jusqu’à preuve du contraire, ces fonds illustrent une tension fondamentale du secteur : l’existence d’une richesse massive, transparente mais imprenable, qui influence les perceptions et ajoute une couche d’incertitude aux marchés crypto.
Avertissement : Cet article compile des informations disponibles publiquement.
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